Consultations sur le projet d’agrandissement de la mine Mont Wright : Cinq recommandations de Québec meilleure mine

Source:
Coalition Québec meilleure mine

Fermont/Québec/Montréal – Alors que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE) tient, depuis hier soir, des consultations sur le projet d’agrandissement de la Mine Mont Wright (Arcelor Mittal) sur la Côte-Nord, la Coalition Québec meilleure mine presse Québec d’appliquer cinq recommandations avant d’autoriser le projet. Le BAPE sera de passage à Sept-Îles ce soir.

Dans un mémoire présenté à la Commission du BAPE, la Coalition insiste notamment pour que Québec :  

  1. Exige qu’Arcelor Mittal applique les meilleures pratiques et technologies visant à éviter tout déversement majeur de ce méga site de déchets miniers—le plus grand au Québec. La Coalition a identifié 10 pratiques qui reflètent les dures leçons apprises des derniers déversements miniers au Canada et à l’international.
  1. Exige des garanties financières solides afin d’éviter que le public n’ait à payer les pots cassés pour nettoyer le site de déchets miniers une fois la mine fermée, ou encore en cas d’un déversement minier majeur. À ce titre, la couverture d’assurance actuelle de 25 millions est nettement insuffisante; le public est beaucoup trop à risque.
  1. Mette sur pieds un « Fonds de diversification économique régionale », lequel serait financé à hauteur de 0.1 à 0.5% des revenus annuels de chacune des mines dans la région. Un tel fonds génèrerait plus de 300 millions en 25 ans et permettrait aux collectivités de la région de mieux faire face à « l’après-minier » et préparer l’avenir. La Coalition estime qu’Arcelor Mittal extraira entre 25 et 50 milliards de sa mine Mont Wright d’ici 2045.
  1. Revoit les normes actuelles qui sont beaucoup trop permissives quant à la pollution de l’eau et de l’air, notamment concernant les émissions de charges polluantes dans l’environnement. Le public et les Premières nations doivent être consultés à ce sujet lors des prochaines étapes d’autorisation du projet.
  1. Mette fin au système d’autosurveillance et d’autorégulation de l’industrie et mette sur pieds. La Coalition s’inquiète du manque de ressource des ministères responsables d’appliquer les lois et d’une culture « captive des intérêts de l’industrie », trop souvent au détriment de l’intérêt public. La faiblesse ou l’absence de sanctions pénales envoie un très mauvais message à l’industrie quant à la nécessité de respecter les lois.

Plus tôt à l’automne 2017, la Coalition a envoyé une lettre à la nouvelle ministre de l’Environnement, Mme Isabelle Melançon, soulignant l’importance de porter ce projet à l’attention du BAPE.

La Coalition Québec meilleure mine est un organisme bona fide fondé en 2008 pour promouvoir de meilleures pratiques environnementales, sociales et économiques dans le secteur minier au Québec. Elle est aujourd’hui constituée d’une trentaine d’organismes membres représentant, collectivement, plus de 250 000 individus vivant dans toutes les régions du Québec, incluant les régions minières que sont la Côte-Nord, l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec.

Pour information :

  • Ugo Lapointe, MiningWatch Canada & Québec meilleure mine, 514-708-0134
  • Marc Fafard, Sept-Îles SU & Québec meilleure mine, 418-961-3517
  • Yvan Croteau, Réseau Québécois des groupes écologistes, [email protected]

La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine! a vu le jour au printemps 2008 et est aujourd’hui constituée d’une trentaine d’organismes membres représentant collectivement plus de 250 000 individus, partout au Québec. La coalition s’est donnée pour mission de revoir la façon dont on encadre et développe le secteur minier au Québec, dans le but de promouvoir de meilleures pratiques aux plans social, environnemental et économique. Site : www.quebecmeilleuremine.org

Les membres actuels de la coalition : Action boréale Abitibi-Témiscamingue (ABAT)  ▪ Alternatives ▪ Artistes pour la Paix  ▪  Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME)  ▪ Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides (APEHL)  ▪ Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ▪  Centrale des syndicats du Québec (CSQ)  ▪ Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté  ▪ Coalition de l’ouest du Québec contre l’exploitation de l’uranium (COQEU) ▪ Coalition Stop Uranium de Baie-des-Chaleurs  ▪ Comité de vigilance de Malartic  ▪  Conseil centrale CSN de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec   ▪   Écojustice  ▪  Eco-vigilance Baie-des-Chaleurs  ▪   Environnement Vert Plus Baie-des-Chaleurs  ▪   Fondation Rivières  ▪ Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM  ▪ Groupe solidarité justice  ▪ Les AmiEs de la Terre du Québec  ▪ Justice transnationale extractive (JUSTE)  ▪ MiningWatch Canada  ▪ Minganie sans uranium  ▪ Mouvement Vert Mauricie  ▪ Nature Québec  ▪ Professionnels de la santé pour la survie mondiale  ▪ Regroupement citoyen pour la sauvegarde de la grande baie de Sept-Îles  ▪ Regroupement pour la surveillance du nucléaire  ▪ Réseau œcuménique justice et paix (ROJeP)  ▪ Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)  ▪ Sept-Îles sans uranium  ▪ Société pour la nature et les parcs (SNAP-Québec)  ▪ Société pour vaincre la pollution (SVP)  ▪ Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Tous nouveaux membres bienvenus.