Une minière australienne tente d’éviter le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement : Le nouveau ministre pressé d’intervenir

Source:
Coalition Québec Meilleure Mine

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Québec, 24 janvier 2018. Des représentants d’une coalition d’organismes locaux, régionaux et nationaux rencontrent aujourd’hui le nouveau ministre de l’environnement du Québec, M. Benoit Charrette, afin de dénoncer l’attitude de la minière australienne Sayona Mining qui ne respecte pas le souhait de la population et des élus régionaux d’assujettir son projet de mine de lithium à un examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Ils demandent au ministre d’intervenir.

« Depuis plus d’un an, la minière multiplie les faux pas et fait tout pour nuire à l’acceptabilité sociale, environnementale et économique de son projet. Il est temps que le ministre de l’environnement sonne la fin de la récréation, rappelle à l’ordre cette minière, et démontre qu’il est à l’écoute de la population », affirme Ugo Lapointe de la Coalition Québec meilleure mine.

Les organismes demandent notamment que le ministre utilise les pouvoirs dont il dispose en vertu de l’article 31.1.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement afin d’assujettir tout projet à un BAPE si « les enjeux environnementaux » et « les préoccupations du public » le justifient.

Marc Nantel, du Regroupement vigilance mines en Abitibi-Témiscamingue : « Contrairement à ce que prétend la minière, son projet ne rencontre pas l’acceptabilité sociale et menace plusieurs milieux environnementaux fragiles, dont un esker qui alimente l’une des meilleures sources d’eau naturelle au monde — la même qui alimente l’eau embouteillée Eska ».

Les organismes craignent notamment les risques de contamination et d’accidents environnementaux que pourraient occasionner l’empilement de plus de 80 millions de tonnes de déchets miniers à proximité de l’esker et de nombreux autres cours d’eau et milieux humides.

Fort consensus régional

Rodrigue Turgeon, du Comité citoyen pour la protection de l’esker : « Il y a plus d’une vingtaine d’organismes locaux et régionaux, incluant l’ensemble des députés de la région, dont une députée et un ministre caquistes, qui demandent actuellement la tenue d’un examen du BAPE pour ce projet hautement controversé. Souhaitons que le ministre entende le message de la population ».

L’ancienne ministre de l’environnement sous le gouvernement libéral, Mme Melançon, s’était engagée formellement à assujettir le projet à un BAPE si la minière refusait de le faire volontairement. La ministre précédente de l’environnement, Mme Chassé, était restée vague sur la question. Lors d’une tournée pré-électorale, M. Legault s’était dit ouvert à assujettir le projet à un BAPE « si nécessaire ».

Échéance du 20 mars 2019

La minière Sayona Mining a déposé son avis de projet au ministère de l’environnement le 20 décembre 2018. Elle tente d’éviter le BAPE en présentant un projet tout juste sous la limite règlementaire qui l’obligerait normalement à passer par le BAPE. Le ministre a trois mois, soit jusqu’au 20 mars 2019, pour prendre une décision d’assujettir ou non le projet à un BAPE.

Pour information :

  • Rodrigue Turgeon, Comité citoyen de protection de l’Esker, 819-444-9226
  • Marc Nantel, Regroupement vigilance mines de l’Abitibi-Témiscamingue, 819-737-8620
  • Ugo Lapointe, Coalition Québec meilleure mine et MiningWatch Canada, 514-708-0134