Sayona prévoit 60 voyages de minerai par jour entre La Motte et La Corne

Source:
Radio-Canada

Par Martin Guindon, Radio-Canada

Sayona prévoit effectuer 60 voyages de minerai par jour, de sa future mine Authier de La Motte à son complexe Lithium Amérique du Nord de La Corne, où il sera transformé en concentré.

C’est ce que précise la minière dans la mise à jour de son Avis de projet déposé au ministère de l’Environnement en novembre dernier, mais rendu public cette semaine. Le document prévoit le transport de 2256 tonnes de minerai par jour avec des camions semi-remorques de 38 tonnes, sur un horaire de 12 heures par jour, du lundi au jeudi, et de 8 heures le vendredi.

En comptant l’aller et le retour, il s'agit d’un camion toutes les six minutes, en moyenne, sur les 70 kilomètres reliant le site Authier au site Lithium Amérique du Nord. Le tracé proposé pour le moment emprunte le chemin de la Sablière et le chemin de Preissac à La Motte, puis la route 109 et la route 111, pour ensuite prendre la route du Lithium à La Corne.

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Passage sur l’esker

En plus de s’inquiéter de l’effet de tous ces camions sur la sécurité routière dans le secteur d’Amos, le co-porte-parole de Québec meilleure mine, Rodrigue Turgeon, se dit très préoccupé par le fait que le promoteur maintient l’accès au site Authier par le chemin de la Sablière, sur la partie sud de l’esker Saint-Mathieu-Berry.

« Il y avait un autre chemin qui permettait d’éviter carrément l’esker, mais il n’a pas été retenu par le promoteur, qui propose carrément de passer sur l'esker avec des camions de 38 tonnes de chargement de minerai pendant 22 ans, 12 heures par jour. »— Une citation de  Rodrigue Turgeon, de Québec meilleure mine

C’est une formation géologique très fragile, principalement constituée de sable. Qu’on ne vienne pas nous dire qu’il n’y a pas d’impact sur l’esker. C’est évident, dénonce M. Turgeon.

Selon Cindy Valence, comme l’autre tracé au sud de la fosse se serait trouvé en milieu humide, Sayona préfère emprunter une route déjà existante, dont elle souhaite améliorer la qualité. Même si le tracé passe sur la partie sud de l’esker, on n’est pas dans une zone aquifère qui pourrait avoir un impact sur l’eau de l’usine Eska ni de la Ville d’Amos, affirme-t-elle.

Ne pas remblayer la fosse

Rodrigue Turgeon déplore aussi que, dans la mise à jour de son avis de projet, Sayona ne prévoit toujours pas remblayer la fosse à la fin de l’exploitation de la mine, ce qui est pourtant un principe reconnu pour les mines à ciel ouvert. D’autant plus que la compagnie évoque des enjeux de rentabilité, ce qui n’est pas suffisant, selon lui.

Toute exclusion doit être justifiée par des raisons autres qu’économiques. Il faut par exemple qu’il y ait un plus gros impact environnemental de retourner les déchets miniers dans la fosse. On n'est pas là. On a affaire à un promoteur qui dit : ''Ça va être moins rentable pour nous, on ne le fera pas et on va vous laisser une montagne de déchets miniers à côté de l’esker''. C’est vraiment outrageux et c’est l’héritage que Sayona propose aux générations futures, soutient M. Turgeon.

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