Des juristes et des personnalités canadiennes réclament que l’on encadre plus sévèrement les entreprises

Dans une lettre adressée au premier ministre, des personnalités canadiennes en appellent au gouvernement pour qu’il mette fin aux violations des droits de la personne et aux abus environnementaux commis par les entreprises canadiennes à l’étranger.

Au cours des dernières années, certaines sociétés canadiennes ont vu leur nom associé à des allégations de migrations forcées, de pollution des terres et des eaux, de soutien à des régimes de répression, de violation des droits des travailleurs et des Autochtones et d’agressions, parfois même mortelles, perpétrées par des forces de sécurité.

« L’approche qui consiste à compter sur la bonne volonté des entreprises en matière de responsabilité sociale a échoué dans nombre de cas », a déclaré David Suzuki, généticien, communicateur et militant pour l’environnement.

La lettre collective adressée au premier ministre Paul Martin réclame une loi qui rende les sociétés canadiennes responsables de leur conduite à l’étranger et exhorte le gouvernement à subordonner son aide financière et politique à l’observation de critères rigoureux de respect des droits de la personne et de l’environnement.

« Le Canada n’a pas besoin de discours mais d’engagements à l’égard des droits de la personne », a commenté Alex Neve, secrétaire général d’Amnistie internationale Canada.

La lettre fait suite au rapport sur l’exploitation minière dans les pays en développement déposé en juin par le Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international du Parlement. Selon le Comité, il y a lieu de prendre des mesures plus sévères pour garantir la responsabilité sociale des entreprises. Le gouvernement est censé répondre d’ici le 19 octobre.

« C’est l’occasion pour le premier ministre de faire preuve de leadership en donnant force de loi aux recommandations de tous les partis et en veillant à leur mise en œuvre », d’ajouter la Très révérende Lois Wilson, sénatrice à la retraite.

Quinze juristes spécialisés en droit international, un ancien membre de cabinet libéral, une sénatrice à la retraite, des groupes d’entreprises, des écologistes, des dirigeants d’organismes de développement et de groupes religieux et des défenseurs des droits de la personne ont signé la lettre.

Émis par :

  • Amnistie International, Canada
  • Entreaide missionaire
  • Le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI)
  • Les ami(e)s de la Terre Canada
  • Initiative d’Halifax
  • Mines Alerte Canada
  • Droits et Démocratie

Pour tout renseignement joindre : Katia Gianneschi, CCCI, (613) 241-7007, poste 311

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